Mai, 2021 – Couverture spéciale des événements à Ceuta | Revue de Presse Maroc

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Photo: Mario Sánchez Bueno on wikipedia commons

L’équipe de COMIRE a choisi une sélection d’articles qui expliquent quelques raisons qui ont conduit aux événements migratoires à Ceuta, en plus de la couverture quotidienne et des derniers développements des événements à Ceuta tels que les réactions de l’UE, les réactions des ONG et la situation des migrants à Ceuta.

Information contextuelles liées aux événements de Ceuta, Mai 2021

Région de Fnideq-Tanger-Tétouan : commerce
frontaliers et conséquences de la fermeture des frontières

In this section, we explore two topics: The border trader and the consequences or border closer, and we take a deeper look at the abuse, theft and harassment of « women mules » in Morocco. We explore through these articles concepts such the informality of borders, and how « the closure of the border post for porters between Morocco and the Spanish enclave of Ceuta is causing an « unprecedented » socio-economic crisis ».

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Alternatives, contestations et aspirations pour une meilleure vie

Dans cette section, nous explorons la situation sociale et économique actuelle de M’diq-Fnideq, et comment elle pousse les jeunes à risquer collectivement leur vie en mer.

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Enjeux historiques et géo-politiques

Dans cette section, nous plongeons dans les fondements historiques du conflit actuel, en nous penchant sur l’histoire des deux dernières enclaves « espagnoles » en Afrique du Nord, les coulisses du séjour du leader du Front Polisario Brahim Ghali en Espagne, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice espagnole en novembre 2016, quelques mois après son arrivée à la tête du Polisario.

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Lois, accords et pratiques à la frontière

Dans cette section, nous vous donnons un bref aperçu des principaux accords entre l’Espagne et le Maroc et des lois applicables aux frontières pour les migrants et les mineurs.

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Événements de Ceuta, Mai 2021: Fil d’actualités

17 Mai, 2021

Un millier de Marocains gagnent Ceuta à la nage [mise à jour]

Environ un millier de migrants marocains ont réussi à entrer dans la ville, dont plusieurs femmes et enfants. Selon des sources de la délégation du gouvernement à Ceuta, citées ce lundi soir par EFE. Il s’agit notamment de 300 Marocains qui peuvent être mineurs, en attendant l’achèvement des tests effectués par les autorités espagnoles. Celles-ci ont déclaré à l’agence espagnole qu’il s’agit de « l’un des jours de migration les plus critiques auxquels la ville a été confrontée ces dernières années » ; le nombre de migrants ayant dépassé la capacité d’accueil de l’entrepôt industriel de Tarajal où ils doivent être maintenus en quarantaine à cause du Covid-19.

Plus tôt dans la journée, l’agence Europa Press, a expliqué que les migrants marocains ont accédé irrégulièrement à Ceuta pendant la nuit et les premières heures de ce lundi, en longeant les brise-lames de la frontière maritime. Citant des sources policières espagnoles, l’agence a évoqué « la passivité » des forces de sécurité marocaines qui n’auraient « rien fait pour arrêter » ces migrants.

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18 Mai, 2021

Ceuta-des milliers de migrants renvoyés au Maroc, l’armée déployée à la frontière

Après l’arrivée, lundi, de près de 6 000 migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta, la tension est à son comble dans le nord du Maroc. Les autorités espagnoles ont déployé des militaires à la frontière entre les deux pays. Elles ont dans le même temps expulsé 2 600 personnes débarquées la veille dans l’enclave.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a promis, mardi 18 mai, de « rétablir l’ordre » à Ceuta après l’afflux la veille de quelque 6 000 migrants dans l’enclave espagnole depuis le Maroc voisin. Mardi matin, des centaines d’exilés continuaient de se diriger vers le territoire espagnol à la nage ou à pieds, le long de la mer. Les arrivées se poursuivent « mais à un rythme inférieur à hier (lundi) », a indiqué à l’AFP le chef du gouvernement, sans fournir de chiffres précis.

L’Espagne a pourtant déployé mardi matin l’armée à sa frontière avec le Maroc. Des soldats effectuent des patrouilles aux côtés de la police espagnole aux abords du territoire et à l’intérieur de Ceuta pour maintenir l’ordre dans les rues de la ville.

e Maroc a également renforcé son dispositif de surveillance aux premières heures du jour autour du poste frontière de Fnideq, ville limitrophe de Ceuta. Les forces de l’ordre marocaines ont utilisé des gaz lacrymogènes et des armes non létales pour disperser la foule réunie qui tentait d’entrer dans l’enclave, ont constaté des journalistes de l’AFP.

2 700 migrants expulsés

Dans le même temps, le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé mardi que 2 700 migrants – sur les 6 000 débarqués la veille – avaient été expulsés vers le Maroc et que ces renvois se poursuivaient. Un accord signé entre Madrid et Rabat permet en effet aux autorités espagnoles de renvoyer les Marocains arrivés illégalement dans l’enclave.

À leur arrivée à Ceuta, les migrants ont été transférés dans un stade « en vue de procéder à leur expulsion », a précisé la préfecture de la localité.

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Environ une centaine de Subsahariens entre à Melilla 

Après Ceuta, Melilla connait à son tour l’arrivée de migrants. Vers 3h45 (heure marocaine), environ 300 Subsahariens ont tenté d’entrer dans la ville depuis le port de Béni N’Sar, indique El Faro de Melilla. Quelques heures auparavant, le président de la ville, Edouardo de Castro a annoncé qu’il a, en effet, « ordonné à la police locale d’interdire l’accès des véhicules par Paseo del Dique Sur (au sud de la ville, ndlr) pour faciliter son contrôle par les forces de sécurité de l’Etat ».

L’intervention des forces publiques marocaines et espagnoles ont empêché environ 200 personnes d’escalader la clôture, ajoute la même publication citant des « sources à la Délégation gouvernementale ». Le bilan fait état de l’entrée de 85 hommes et d’une femme. Tous ont été immédiatement présentés aux services de la Croix-Rouge et ensuite transférés au centre de rétention des migrants.

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Crise Maroc Espagne – Rabat rappelle son ambassadrice à Madrid pour consultations

La mésentente entre Rabat et Madrid ne cesse de prendre de l’ampleur au fur et à mesure que le temps passe. La crise migratoire, qui secoue l’enclave de Sebta, a poussé la diplomatie espagnole à convoquer l’ambassadrice du Maroc en Espagne Karima Benyaich. Celle-ci a été reçue cet après midi par la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzales Laya, pour élucider ce qui se passe aux enclaves de Sebta et Melila, envahies par des foules immenses de migrants en provenance des villes du nord du Royaume. Bien que l’Agence de Presse Espagnole EFE n’ait relayé que de bonnes paroles de la cheffe de la diplomatie espagnole qui se contentée de rejeter l’afflux des migrants gentiment, l’ambassadrice marocaine n’a pas manqué de faire savoir de manière abrupte et sans équivoque la position du Maroc dans la foulée de la crise diplomatique entre les deux pays. « Il y a des actes qui ont des conséquences et qu’il faut assumer », a-t-elle martelé dans une déclaration à la presse espagnole, ajoutant qu’il existe « des attitudes qui ne peuvent pas être acceptées ». 

Cet échange prompt entre les deux responsables est loin de calmer la brouille diplomatique entre Rabat et Madrid qui s’est déclenchée l’accueil de Brahim Ghali sur le sol espagnol par un passeport diplomatique algérien. Le Maroc n’a pas hésité à rappeler Karima Benyaich, peu de temps après son entrevue avec Arancha Gonzales Laya, selon des médias espagnols tels qu’El Païs ou El Mundo. une information confirmée par les sources diplomatiques marocaines.  

En tout cas, le gouvernement espagnol semble tempérer ses ardeurs malgré l’afflux des migrants, sachant que le Maroc continue d’assumer ses engagements dans la lutte contre la migration clandestine. Des patrouilles de la Gendarmerie et des forces auxiliaires ont été observées le long des frontières avec l’enclave Sebta pour empêcher les migrants d’y accéder.   

La cheffe de la diplomatie espagnole a exprimé le « désir » de son gouvernement de « regarder vers l’avenir » et « d’empêcher que de tels actes ne se reproduisent ». Toutefois, tant que l’affaire de Brahim Ghali n’est pas résolue, rien n’indique une embellie entre les deux pays voisins dans les jours qui viennent. 

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19 Mai, 2021

Sebta: la MAP sort de son silence pour dénoncer la “trahison” et la “schizophrénie” de l’Espagne

Après trois jours de silence autour des événements de Sebta, c’est sous la plume de son directeur, Khalil Hachimi Idrissi, que la MAP a décidé de rattraper son retard. Et de cingler à tout-va.

Ce qui est affligeant dans la crise maroco-espagnole, c’est que les Espagnols font, maladroitement, semblant d’être les victimes d’une situation de crise dont ils ne seraient pas responsables. « Ridicule ! », commence la tribune intitulée « Une petite leçon de choses », avant de revenir sur la chronologie des événements qui ont fait monter en tension les relations Maroc-Espagne.

Contacté par TelQuel le 18 mai pour comprendre les raisons du silence de l’agence de presse nationale tandis que 8000 personnes avaient déjà franchi, en moins de 24 heures, le poste-frontière de Tajaral, le directeur de Maghreb Arabe Presse, Khalil Hachimi Idrissi, assurait qu’il ne diffuserait des informations que « quand le gouvernement aura fini de régler sa position », arguant qu’ »on ne peut pas fabriquer une position tant qu’elle n’existe pas encore ».

Dans sa longue tribune, Khalil Hachimi Idrissi rappelle chronologiquement les faits, de l’hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne à l’afflux de migrants dans l’enclave espagnole de Sebta, et ne manque pas de qualificatifs pour le comportement de nos voisins du nord.

L’information est sacrée, le commentaire est (très) libre

« Ils reçoivent, pour des raisons humanitaires disent-ils, un criminel de guerre — Brahim Ghali, chef d’un Polisario en guerre contre le Maroc — qui agit pour le compte de l’Algérie pour attaquer l’intégrité territoriale du Maroc, et qui plus est demandé par leurs propres juridictions. C’est quand même exceptionnel, souligne le directeur de la MAP. Avec la complicité de l’Algérie, on fait venir le criminel de guerre en question avec un vrai-faux passeport algérien au nom de Mohamed Ben Batouche, on l’installe à l’hôpital de Logroño et on espère que le secret sera bien gardé, surtout vis-à-vis des Marocains. »

Et de pointer la « naïveté confondante » de Madrid, en jouant la carte de l’ironie : « Nos amis espagnols doivent, au moins, nous expliquer l’intelligence de cette stratégie. Son bien-fondé géopolitique. Sa subtilité diplomatique. Sa quintessence en termes de partenariat, d’amitié et d’intérêts bien compris. »

« Une vraie trahison« 

« La quantité — comme disent nos amis ibériques — des relations sécuritaires entre le Maroc et l’Espagne est-elle si insignifiante pour passer par pertes et profits et être mise au second plan pour accueillir Mohamed Ben Batouche ? Il faut trouver le stratège émérite qui a accouché de cette idée pour lui remettre la médaille de l’idiot utile de l’année. C’est consternant », s’indigne le responsable de l’agence de presse nationale.

« Mais qu’attendent-ils du Maroc ? D’être un État sans charisme, sans légitimité, sans intérêts, sans fierté nationale ou sans histoire » Khalil Hachimi Idrissi, directeur de la MAP

Et d’élargir à l’Europe et son “charme rompu”, “des États membres sous perfusion d’euros sans aucune conscience de destin partagé”, capables de “rodomontades puériles en direction de pays tiers”. “Mais qu’attendent-ils du Maroc ? D’être un État sans charisme, sans légitimité, sans intérêts, sans fierté nationale ou sans histoire. Dire oui à Madrid et ses coups de mentons ridicules, dire oui à Bruxelles et ses subsides, dire oui à Berlin et à son complexe néocolonial avorté et puis quoi encore ?”, énumère Khalil Hachimi Idrissi.

Il serait suicidaire pour nous de continuer à faire un bout de chemin avec des gens qui ne sont pas loyaux, qui sont hypocrites, menteurs, qui te plantent un couteau dans le dos à la première occasion, qui sont incapables de construire une alliance stratégique équilibrée, fondée sur des intérêts bien compris. Il n’y a rien à faire. Il apparaît maintenant que cette voie est bouchée. L’affaire de Sebta est un retour du réel dans une relation fantasmée”, tranche-t-il.

“La schizophrénie est totale”

Des gouvernements d’honneur, par le passé, ont démissionné pour moins que cela. Mais là, c’est le règne de l’amateurisme, le temps de l’honneur est révolu. La mise en abîme est parfaite quand les Espagnols parlent de l’intégrité territoriale de l’Espagne quand il s’agit de Sebta. Leurs trémolos dans la voix sont touchants”, note Khalil Hachimi Idrissi, faisant allusion à la position floue de Madrid sur l’intégrité territoriale marocaine. “Quid de l’intégrité territoriale du royaume et de sa souveraineté sur ses provinces du Sud ? Non ! Pas de parallélisme en vue, pas de similitudes, pas de convergence ou pas de rapprochement d’idées. La schizophrénie est totale.

Et de conclure : “Le pauvre gouvernement de Pedro Sanchez fonce droit dans le mur en klaxonnant.

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Mustapha Ramid : “L’Espagne a favorisé le Polisario et l’Algérie”

Le ministre d’État chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid, s’est exprimé sur sa page Facebook au sujet des tensions entre le Maroc et l’Espagne. Pour lui, Madrid a fait preuve d’une attitude totalement irresponsable et inacceptable.

Mustapha Ramid est le premier membre du gouvernement à s’exprimer sur les tensions entre le Maroc et l’Espagne, au lendemain du déclenchement de la crise des frontières entre Fnideq et Sebta.

Le ministre d’État chargé des droits de l’homme estime que l’accueil par l’Espagne du chef du Polisario dans l’un de ses hôpitaux, sous une fausse identité, s’est fait au mépris du bon voisinage qui nécessite coordination et concertation. Pour lui, il s’agit d’un acte totalement irresponsable et inacceptable.

Mustapha Ramid se pose également la question de ce qu’attendait l’Espagne en accueillant le chef d’une milice qui porte les armes contre un pays voisin. Il s’étonne du caractère secret de cette opération et remet en question les intentions de l’Espagne qui a cherché à préserver l’identité de Brahim Ghali.

Il se demande par ailleurs comment aurait été la réaction de Madrid si c’était le Maroc qui avait fait une telle démarche. Pour lui, le constat est clair, l’Espagne a favorisé ses relations avec le Polisario et l’Algérie plutôt que le Maroc.

Il conclut sur le fait que le Maroc a fait beaucoup de sacrifices pour le bien de sa relation de voisinage avec l’Espagne, et que sa réaction face au non-respect de la réciprocité est tout à fait légitime.

Mustapha Ramid appelle ainsi Madrid à revoir sa politique de voisinage avec le Maroc et à faire preuve de respect.

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Ceuta: « l’Europe ne se laissera intimider par personne »

L’Europe « ne se laissera intimider par personne » sur le thème migratoire, a lancé mercredi le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, à propos de l’afflux dans l’enclave espagnole de Ceuta de milliers de migrants en provenance du Maroc.

Dans une allusion très claire au Maroc, M. Schinas a affirmé, dans une interview à la radio publique espagnole, que l’Europe ne serait « pas victime de ces tactiques ».

« Ceuta, c’est l’Europe, cette frontière est une frontière européenne et ce qui se passe là-bas n’est pas le problème de Madrid, c’est le problème de tous » les Européens, a déclaré M. Schinas, qui s’exprimait en espagnol.

Bruxelles avait déjà exprimé mardi sa solidarité vis-à-vis de l’Espagne et appelé le Maroc, par la voix de la commissaire européenne Ylva Johansson, à empêcher les « départs irréguliers » depuis son territoire.

« Personne ne peut intimider ou faire chanter l’Union européenne », a encore dit M. Schinas, qui a rappelé qu’il y avait déjà eu « ces 15 derniers mois quelques tentatives de pays tiers (…) d’instrumentaliser » la question migratoire.

« Cela, nous ne pouvons pas le tolérer », a-t-il lancé, mentionnant nommément la Turquie.

Selon les derniers chiffres du gouvernement espagnol, près de 8.000 migrants sont entrés illégalement à Ceuta depuis lundi matin. Environ 4.000 ont déjà été refoulés vers le Maroc, d’après la même source.

Sur fond de crise diplomatique majeure avec le Maroc, liée à l’accueil en Espagne pour y être soigné du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, le gouvernement espagnol a répliqué mardi en convoquant l’ambassadrice marocaine pour lui exprimer son « mécontentement » face à l’arrivée de ces milliers de migrants.

Le Maroc a immédiatement rappelé son ambassadrice à Rabat « pour consultation ».

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L’Organisation marocaine des droits de l’homme appelle les autorités espagnoles à respecter l’accord d’asile

L’Organisation marocaine des droits de l’homme suit avec une grande inquiétude les événements connus par les deux villes occupées dans le nord du Royaume (Melilla et Ceuta notamment), qui ont éclaté depuis lundi dernier.

L’organisation a déclaré dans un communiqué dont une copie reçue par Shamspost: « Sur la base des rapports de ses membres à Tétouan, Tanger, Nador et Oujda, d’une part, et d’autre part, sur la base des films enregistrés par les citoyens, des immigrés, et des demandeurs d’asile à proximité ou au sein des deux villes, ainsi que des témoignages en direct, l’Organisation marocaine des droits de l’homme a enregistré la noyade d’un jeune homme dans les eaux de la mer bordant la ville de Fnideq. »

L’organisation a également enregistré, comme déclaré dans le rapport : « Des milliers de migrants, d’immigrants et de demandeurs d’asile ont été expulsés par l’armée espagnole ; on a aussi enregistré le recours à une violence excessive par l’armée espagnole, y compris les coups avec des bâtons, les coups de pied et même l’utilisation de gaz lacrymogène et de balles réelles, selon certains témoignages, en plus de pratiques qui dégradent la dignité humaine et l’expulsion d’un groupe de demandeurs d’asile malgré leur présentation à ce titre auprès du Croissant-Rouge espagnol…Des centaines d’enfants sont expulsés sans tenir compte de leur intérêt supérieur », a ajouté la communication. Le rapport a aussi souligné « le nombre restrain d’employés pour recevoir cette catégorie, les milliers de jeunes marocains, de migrants et d’immigrants de tout le Maroc qui ont afflué dans les villes du nord et l’utilisation des signaux non officiels pour approfondir les différences entre le Maroc et l’Espagne, voire l’Union européenne.

L’organisation a confirmé, selon la même communication, « sa désapprobation de ce que les autorités espagnoles ont fait concernant les demandes d’asile présentées par des Yéménites, des Syriens et des pays subsahariens qui souffrent de troubles politiques ». Il a appelé les autorités espagnoles à respecter la Convention de 1951 sur les réfugiés et à accepter les demandes du reste de ceux qui sont entrés dans les deux villes.
Et elle a appelé à la nécessité pour les autorités espagnoles de respecter l’intérêt supérieur de l’enfant, à la fois en ce qui concerne le traitement inhumain des enfants avec lesquels ils ont été traités ou en relation avec leur expulsion.

Les autorités marocaines des régions de Tanger-Tétouan, Al Hoceima et Al-Sharqia ont appelé à redoubler d’efforts pour trouver des solutions radicales pour les personnes affectées directement et indirectement par la contrebande des moyens de subsistance.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Arabe) le lien suivant. Pour voir quelques vidéos de la situation à la frontière, veuillez consulter ici et ici. (Disclaimer : les vidéos contiennent un contenu sensible que les spectateurs pourraient trouver choquant et inquiétant)

Espagne/Maroc : les migrants subissent des violences et sont utilisés comme des « pions » à la frontière de Ceuta

Des enfants battus par des gardes espagnols après que les portes de la frontière aient été ouvertes. L’affrontement semble être une « riposte » du Maroc au traitement médical d’un leader séparatiste en Espagne.

Les violations commises en Espagne sont aussi celles commises dans l’UE » – Virginia Álvarez

Amnesty International a dénoncé les mauvais traitements infligés aux migrants par les forces de sécurité et l’armée espagnoles à la frontière avec le Maroc, dans le territoire espagnol de Ceuta, situé en Afrique du Nord. De nombreuses personnes – dont des enfants – ont été victimes de violences de la part des forces de sécurité espagnoles, et ont notamment été jetées à la mer, après que le Maroc a ouvert ses frontières.

Des images vidéo récentes semblent montrer des gardes-frontières marocains faisant signe aux migrants de passer leurs contrôles à Ceuta. Plus de 8 000 personnes – dont environ 2 000 enfants non accompagnés – sont entrées à Ceuta depuis le Maroc. Dans de nombreux cas, elles ont fait l’objet d’expulsions collectives. Amnesty rappelle aux autorités qu’elles doivent veiller à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit protégé dans tous les cas et que ces jeunes gens doivent pouvoir, le cas échéant, demander une protection internationale.

Environ 5 000 personnes auraient été collectivement expulsées vers le Maroc par les autorités espagnoles ces derniers jours. Les forces militaires espagnoles déployées à la frontière ont procédé à des retours collectifs et forcés, sans garanties, ce qui rend impossible l’identification des personnes vulnérables ou la garantie qu’elles reçoivent des informations adéquates ou une assistance juridique.

Il semble que les migrants soient utilisés comme des pions dans un jeu politique entre le Maroc et l’Espagne. Une publication sur Facebook du ministre marocain des droits de l’homme indique que l’ouverture de la frontière a été effectuée en « représailles » au traitement médical qu’un dirigeant du Polisario a reçu en Espagne, ce qui suggère que les autorités marocaines pourraient avoir utilisé les migrants dans le cadre d’un différend international.

Le Maroc a une longue expérience des violations des droits des migrants à cette frontière. Par le passé, Amnesty a recueilli des informations sur des raids illégaux, des arrestations et l’expulsion forcée de migrants dans des campements et des maisons près des frontières espagnoles vers le sud du Maroc.

Virginia Álvarez, responsable de la politique interne à Amnesty International Espagne, a déclaré :

« Nous ne pouvons pas accepter que des personnes, y compris des enfants, soient battues par les forces espagnoles. Les agents des services frontaliers ont certes apporté une aide d’urgence aux personnes, mais les abus ne peuvent être tolérés. Les autorités espagnoles doivent ouvrir une enquête approfondie et veiller à ce que les responsables rendent des comptes.

« Les dirigeants européens se sont empressés de soutenir l’Espagne et de dire que les frontières espagnoles sont des frontières de l’UE. Selon la même logique, les abus espagnols sont également des abus de l’UE. Nous appelons les dirigeants européens à ne pas fermer les yeux sur les abus qui se produisent aux frontières de l’UE. »

« Le Maroc joue avec la vie des gens. Il ne doit pas utiliser les gens, parmi lesquels ses propres citoyens, comme des pions dans un jeu politique. »

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Anglais) le lien suivant.

20 Mai, 2021

Sebta : la ministre de la Défense espagnole accuse le Maroc “d’agression” et de “chantage”

Le gouvernement espagnol a haussé le ton ce 20 mai contre le Maroc, accusé d’“agression” et de “chantage” par la ministre de la Défense après l’arrivée de plus de 8000 migrants en début de semaine à Sebta.

L’afflux de ces migrants en provenance du Maroc voisin est “une agression à l’égard des frontières espagnoles, mais aussi des frontières de l’Union européenne”, a dénoncé Margarita Robles sur la radio publique en dénonçant un “chantage” de Rabat qu’elle accuse d’“utiliser des mineurs”.

Pour rappel, entre lundi et mercredi, ce sont environ 8000 candidats à l’émigration — un afflux sans précédent — qui ont rejoint l’enclave espagnole de Sebta, profitant d’un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain, sur fond de crise diplomatique entre Madrid et Rabat.

Retour au calme

Le calme est revenu ce jeudi 20 mai après des heurts nocturnes ayant opposé des jeunes déterminés à rallier l’Europe à la police à la sortie de Fnideq, selon des journalistes de l’AFP.

Après une nuit agitée, les abords du passage frontalier étaient déserts jeudi matin. Côté espagnol, il n’y avait aucun mouvement sur la plage de Tarajal parcourue par les soldats espagnols et deux véhicules blindés, selon les journalistes des deux côtés de la frontière.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Français) le lien suivant.

Crise de Ceuta – Washington et Paris adoptent des positions équidistantes entre le Maroc et l’Espagne – Le Desk

Le Desk publie un article explorant les réactions de la France et des Etats-Unis aux événements de Ceuta. Contre toute attente, Paris a décidé de rester neutre : « Nous avons suivi avec attention les événements de Ceuta, qui nous rappellent l’importance et l’actualité de la question migratoire. Nous avons confiance dans l’action du gouvernement espagnol, qui bénéficie du soutien de l’ensemble de l’Union européenne, pour permettre un retour rapide à la normale à Ceuta », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay le 19 mai.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Français) le lien suivant.

Des mineurs marocains arrivés à Ceuta passent leurs nuits dans la rue

La situation des mineurs marocains arrivés à Ceuta reste pour le moins préoccupante. Alors que certains sont répartis dans divers abris et bâtiments industriels de la ville, d’autres errent dans les rues de la ville sans argent ni nourriture et doivent parfois dormir dans des parcs ou d’usines abandonnées, écrit mercredi soir la chaîne espagnole Antena 3.

Certains parents ne savant pas ce que leurs enfants sont devenus depuis leur départ pour Ceuta, se sont approchés du poste frontière pour essayer de les voir. Les autorités espagnoles ont mis en place un numéro de téléphone spécial pour ceux souhaitant se renseigner.

Antena 3 ajoute que les mineurs arrivés à Ceuta ces trois derniers jours sont soumis à des tests contre le coronavirus, précisant que « certains d’entre eux ont été testés positifs » sans préciser leur nombre. Le gouvernement central et les communautés autonomes sont parvenus à un accord pour offrir environ 200 places aux mineurs migrants non accompagnés qui se trouvaient déjà à Ceuta avant l’arrivée massive de nouveaux mineurs.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Français) le lien suivant.

956512413 est le numéro de téléphone pour les familles qui recherchent les enfants marocains

956512413: C’est le numéro de téléphone qui a été mis en place à Ceuta pour que les familles marocaines qui recherchent des mineurs entrés dans notre ville puissent appeler, beaucoup d’entre eux sont rentrés sans en informer directement leurs familles.

Ce sera le service de protection de l’enfance de la ville autonome qui gérera cette tâche difficile, celle de regrouper les mineurs non accompagnés qui sont arrivés en masse à Ceuta ces trois jours avec leurs familles. Ils ne peuvent pas être rendus, comme cela se fait avec les adultes, et le débat est ouvert sur ce qu’il faut en faire, puisque notre ville ne peut ni assister ni soutenir une pression migratoire comme celle qui existe actuellement.

Ainsi, le processus est long et difficile, ces mineurs ne sont pas documentés et il est nécessaire de formaliser un regroupement avec des parents qui les réclament, de vérifier avec des documents que ce sont leurs enfants et de les remettre .

Il y a beaucoup de familles marocaines de l’autre côté de la frontière qui appellent Ceuta -institutions, ONG, particuliers, connaissances, médias…- pour savoir quelque chose sur leurs enfants. De nombreux mineurs sont partis pour la plage de Tarajal à l’insu de leurs parents, également encouragés par des amis ou des mensonges selon lesquels ils partaient pour une sorte d’aventure avec le risque que cela comporte.

Avec cela, le 956512413 est le numéro de téléphone officiel que ces familles doivent appeler pour savoir ce qui est arrivé à ces mineurs, dont les pères et les mères de l’autre côté de la frontière ne savent pas ce qui leur est arrivé. Il y a des témoignages répétés de désespoir de savoir où sont leurs enfants et ce numéro de téléphone est le point de départ pour commencer à donner des informations officielles, également dans le but d’une réunification.

Il faut rappeler que ce mercredi, une session extraordinaire du Conseil Territorial des Services Sociaux a eu lieu en raison de la crise migratoire que traverse Ceuta et que le Gouvernement de la Nation a proposé aux communautés d’accueillir environ 200 mineurs, sans préciser encore si cela sera finalement réalisé.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter (en Espagnol) le lien suivant.

Rabat n’accepte pas les tentatives de Madrid d’occulter la véritable origine de la crise 

L’Espagne a tenté ces derniers jours de détourner l’attention de l’opinion publique et s’est engagée dans des manœuvres visant à occulter la véritable origine de la crise maroco-espagnole, qui réside dans le fait que Madrid a préféré manigancer avec les adversaires du Maroc par rapport à une question fondamentale pour le Royaume et les Marocains, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Les manœuvres espagnoles visent à faire des responsables de cette crise des victimes, a précisé le ministre dans une déclaration à la MAP, rappelant que s’il y a crise entre le Maroc et l’Espagne, c’est parce que Madrid a jugé, de manière souveraine, de manœuvrer avec les ennemis du Royaume et d’accueillir sur son territoire quelqu’un qui « fait la guerre au quotidien au Maroc ».

L’Espagne a agi à cet égard d’une manière qui suscite beaucoup d’interrogations vis-à-vis d’un État voisin respectable, en acceptant d’entrer dans toutes ces manigances, a-t-il poursuivi, ajoutant que le début de la crise remonte au 17 avril et que depuis, l’Espagne et sa justice ont préféré regarder ailleurs par rapport à la présence sur le territoire espagnol de quelqu’un accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de crimes de viol et de violations graves des droits de l’homme allant jusqu’à lui fournir une fausse identité.


Toutes les manœuvres espagnoles pour détourner l’attention des véritables origines de cette crise « ne trompent personne, en tout cas ne trompent pas et n’impressionnent pas le Maroc », a indiqué le ministre.

Bourita a indiqué, dans ce cadre, que les autorités espagnoles « doivent d’abord être transparentes avec leur propre opinion publique et avec leurs propres forces vives », soulignant que ce n’est pas à coup de reportages et d’insultes et de bombardement médiatique qu’on occultera cette réalité.

« Le Maroc continuera à demander des clarifications et continuera à considérer que c’est le fond de la crise », a-t-il insisté, notant que la logique de l’humanitaire ne trompe plus personne.

L’humanitaire n’a jamais dicté qu’on passe par la manigance. L’humanitaire ne se fait pas en cachette, a estimé Bourita, qui a appelé l’Espagne à reconnaitre et à assumer « ses graves attitudes » et à éviter « le double langage ». « Le Maroc ne procède pas au chantage, le Maroc est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude », a expliqué Bourita.

Le ministre a condamné « l’hostilité médiatique inédite » lancée en Espagne contre le Maroc. « On assiste à une instrumentalisation et une mobilisation de tous les médias avec des termes choquants et inacceptables venant parfois de hauts responsables », a-t-il noté. Les termes utilisés dans cette campagne, comme « chantage », « agression » ou encore « pays sous-développé », montrent que « certains milieux en Espagne doivent mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc », a-t-il relevé.

« Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier. Le Maroc n’a pas de complexe », a dit le ministre, précisant que l’agressivité médiatique de ces derniers jours montre que c’est en Espagne qu’il y a un complexe à l’égard du Maroc.

Fier de ses réalisations, le Maroc est un pays en voie d’émergence et l’Espagne le sait, a indiqué Bourita, précisant que ce sont « ces réflexes du passé qui se révèlent aujourd’hui et qui montrent ce décalage entre le Maroc dans l’imaginaire espagnol et le Maroc réel ».

Certains en Espagne, a-t-il dit, n’arrivent pas à admettre que le Royaume a préservé sa stabilité et a assuré son progrès économique et son développement social par les réformes menées sous la conduite de Sa Majesté le Roi.

« Il est temps de clarifier tout cela et que l’Espagne définisse ce qu’elle veut de ce partenariat », a indiqué Bourita.

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Crise diplomatique : L’ambassadrice du Maroc ne reviendra pas à Madrid, prévient Bourita

L’ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, appelée par le royaume cette semaine pour consultations, « ne reviendra pas tant que les causes de la crise perdureront » entre le Maroc et l’Espagne, a déclaré ce jeudi le chef de la diplomatie marocaine. Nasser Bourita, qui animait une rencontre restreinte avec la presse, a évoqué l’accueil, par Madrid, du secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, « dans des conditions indignes d’un Etat de droit » et sa non-comparution devant la justice espagnole, écrit l’agence espagnole EFE.

Lors de cette première réaction officielle du Maroc, le ministre des Affaires étrangères a indiqué que cette vague était due « à un contexte de fatigue de la police marocaine après la fin des festivités du Ramadan » mais aussi à « l’inaction totale de la police espagnole » qui, selon lui, se déploie à raison d' »un policier pour cent agents marocains dans les zones frontalières ».

Par ailleurs, le chef de la diplomatie marocaine a regretté à plusieurs reprises « la campagne d’hostilité » dans les médias espagnols, publics et privés, contre le Maroc. « L’attaque médiatique espagnole contre le Maroc sur la base de fake news ne peut cacher la véritable cause de la crise, qui est l’accueil par Madrid du chef de la milice séparatiste avec une fausse identité », a-t-il ajouté au micro de la MAP. Il a noté, dans ce sens, que « les discussions sur le faible développement du Royaume trahissent les vieilles perceptions du voisin du nord », rappelant que e Maroc a réalisé des taux de croissance stables malgré la crise.

Bourita a assuré que « le Maroc n’accepte pas la dualité de la rhétorique et des positions de Madrid » qui doit « se rendre compte que le Maroc d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier ». « Certains cercles en Espagne doivent rafraîchir leur vision du Maroc », a-t-il martelé, en appelant Madrid à « faire preuve de transparence vis-à-vis de l’opinion publique espagnole ».

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21 May, 2021

Ceuta : Soupçonnée de crime présumé, une journaliste de Chouf TV arrêtée puis relâchée

Journaliste du site marocain Chouf TV, Fatima Zahra Rajmi a été relâchée en fin de journée ce vendredi par la police espagnole de Ceuta, qui a interpellé la femme après sa présence dans l’enclave pendant plusieurs jours. Elle couvrait la situation frontalière, dans le contexte de l’arrivée massive de plusieurs milliers de personnes depuis le Maroc. Selon le média local espagnol El Faro de Ceuta, son interpellation s’est faite sur ordre du tribunal pénal d’Almeria. Elle a été transférée à cette juridiction pour être informée de la suspension d’une décision rendue à son encontre. Après quoi, elle a été remise en liberté.

Plus tôt dans la journée, la Garde civile espagnole a arrêté la journaliste. Selon le même média, Fatima Zahra Rajmi, qui porte la nationalité espagnole, «répandait des mensonges» qui auraient irrité les habitants de la ville. Le site d’information local a ajouté que la journaliste n’aurait pas été arrêtée en raison de sa couverture des événements, mais parce qu’«elle était recherchée par un tribunal espagnol, car soupçonnée d’être impliquée dans un crime» présumé.

La même source a rapporté qu’avant son arrestation, la journaliste se serait rendue à divers endroits de Ceuta, au cours des derniers jours. Elle aurait interviewé de nombreux migrants, «diffusé des mensonges» et «remis en question le comportement des forces de sécurité espagnoles ainsi que leurs services».

Lors de sa couverture des événements, Fatima Zahra Rajmi aurait laissé entendre que les agents espagnols auraient «violé des femmes» marocaines. Elle a qualifié à maintes reprises l’enclave de ville occupée, ce qui semble avoir irrité les responsables espagnols locaux, avance ChoufTV. Sur les réseaux sociaux, des appels à sa remise en liberté ont été lancés.

Au Maroc, le SNPM monte au créneau

Pour sa part, le Syndicat national de la presse marocaine a indiqué que l’interpellation a eu lieu quand la journaliste s’apprêtait à quitter l’enclave en direction d’Algésiras, pour couvrir un sit-in tenu devant le consulat du Maroc. Lors de cette opération marquée par un important déploiement des forces de l’ordre, selon le SNPM, Fatima Zahra Ajmi a été menottée et conduite vers un poste de police, puis placée en garde à vue.

Bien que les médias espagnols lient son arrestation à une enquête n’ayant pas de rapport avec sa couverture, le SNPM soutient le contraire dans son communiqué. Il évoque notamment l’utilisation du qualificatif de ville occupée et son choix de mettre l’accent sur les abus de la police espagnole à l’égard des migrants. Le syndicat a contesté une «arrestation arbitraire qui reflète l’étroitesse des autorités coloniales envers quiconque dénonce les graves violations et exactions commises par les forces de sécurité et les éléments de l’armée espagnole à l’encontre du droit des personnes qui entrent dans la ville marocaine occupée».

Tout en exigeant la remise en liberté de la journaliste, le SNPM a souligné «le manque de respect de la liberté de la presse et d’expression par ces autorités et la restriction au travail des journalistes, de peur de dénoncer les violations systématiques des droits des personnes, y compris des mineurs».

Avant l’annonce de la remise en liberté, le SNPM a informé avoir abordé le cas de la journaliste auprès de la Fédération internationale des journalistes pour soutenir sa demande de libération. Il a ajouté se préparer à contacter aussi les syndicats de presse espagnols pour rejoindre cette campagne.

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Un groupe de jeunes marocains réussit à s’introduire à Melilla

Un groupe de marocains ont tenté à plusieurs reprises d’accéder à Melilia dans la nuit de jeudi à vendredi. Les éléments de la Guardia Civil espagnole ont répondu avec violence contre ces migrants, notamment en jetant des bombes lacrymogènes vers la frontière marocaine, a constaté une ONG locale. 

Selon l’Association marocaine des droits de l’Homme section Nador, une dizaine de Marocains ont réussi à s’introduire vers la ville limitrophe de Melilla.

« Malgré le dispositif de sécurité engagé du coté marocain et espagnol des dizaines ont pu accéder à Melilla parmi eux des Marocains qui ont rejoint leurs famille à l’intérieur de Melilla », indique l’ONG dans une publication sur son compte Facebook.

Elle a également fait part d’affrontements entre les forces de sécurité marocaines et les jeunes migrants, notamment à Barrio Chino.

« Une longue nuit de tentatives à la frontière avec Melilla. Des groupes de marocains ont opéré plusieurs tentatives de traverser la barrière à Mari ouari, Farkhana, Bario Chino et Béni Ensar », indique à ce titre l’ONG basée à Nador.

L’association de défense des droits de l’Homme a par ailleurs alerté sur des « actes de violences de la guardia civiles contre ces jeunes », en affirmant que les forces de l’ordre espagnoles ont fait usage de « gaz lacrymogène lancé même au delà de la barrière » faisant frontière entre les deux villes.

Dans une publication plus tôt dans la soirée, l’AMDH section Nador a partagé les témoignages recueillis sur les événements enregistrés vers 1 heure du matin près du poste frontalier Mari Ouari.

Ce « n’était pas une tentative sérieuse de traverser la barrière vers Melilla par la population de Mari Ouari », indique l’ONG, notant qu’il s’agissait d’un rassemblement d’une dizaine de jeunes marocains dans ce quartier limitrophe et qu’aucun d’eux n’a sauté la barrière.

« Les autorités de Melilla ont activé le système de vigilance, ce qui a poussé la population à sortir pour observer ce qui se passe de l’autre côté de la barrière », ajoute l’AMDH

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Karima Benyaich: Si Ghali est exfiltré par l’Espagne, cela provoquera une aggravation de la situation

Dans un communiqué lu, ce vendredi 21 mai, au ministère des Affaires étrangères, l’ambassadrice a souligné que ce qui se passe avec Ghali « est un test pour l’indépendance de la justice espagnole, en laquelle nous avons pleinement confiance », mais aussi un autre test pour savoir si l’Espagne « opte pour renforcer ses relations avec le Maroc ou préfère collaborer avec ses ennemis ». 

Pour l’ambassadrice Karima Benyaich, « l’Espagne a malheureusement opté pour l’opacité, en agissant dans le dos du Maroc, accueillant et protégeant ce criminel et bourreau, en utilisant des raisons humanitaires comme prétexte et portant ainsi atteinte à la dignité du peuple marocain ».

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Espagne : Le médecin algérien qui accompagne Brahim Ghali est décédé en 2010

Quatre semaines après l’hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne, des médias ibériques se sont s’intéressé au médecin algérien qui accompagne le chef du Polisario. Selon les documents officiels présentés à l’administration de l’hôpital San Pedro à Logroño, son nom est Mohamed Seghir Nekkache, exerçant à l’hôpital militaire d’Alger (Aïn Naaja). Fait troublant : la personne en question est décédée en 2010, révèlent El Independiente et El Confidencial.

Le docteur Nekkache, premier ministre de la Santé de l’Algérie indépendante, était très apprécié par les officiels algériens. Le 1er novembre 2002, à l’occasion du 48ème anniversaire de l’indépendance du pays, il avait reçu une attestation et la médaille du mérite, remises par l’ex-ministre de la Santé Abdelhamid Aberkane. En 2010, à l’occasion de son décès à l’âge de 92 ans, l’ancien président Abdelaziz Bouteflika avait adressé à la famille du défunt un message de condoléances.

Ce faux docteur «Nekkache» était présent, le 11 mai, lors de la présentation par la police espagnole à Brahim Ghali d’une nouvelle convocation du juge d’instruction de l’Audience Nationale. Le chef du Polisario a insisté pour qu’une copie soit remise au médecin algérien qui l’accompagne depuis son hospitalisation à Logroño.

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22 Mai, 2021

Décès d’un Marocain à Ceuta : une association exige une enquête

Le corps d’un jeune marocain qui tentait de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta a été repêché en mer jeudi dernier. L’Observatoire nord des droits de l’Homme (ONDH) demande l’ouverture d’une enquête.

Saber Azouz, un jeune marocain de 20 ans est mort en mer. Selon sa famille, « des traces de sang ont été retrouvées sur ses vêtements », indique l’Observatoire nord des droits de l’Homme (ONDH) dans un communiqué publié sur sa page Facebook, réclamant « que soit élucidé le meurtre délibéré de ce migrant sans défense ». Selon l’association, les forces espagnoles sont les auteures présumées de ce meurtre. Aux yeux de l’ONDH, le Maroc est « responsable de ne pas assurer une vie décente à ses citoyens » et d’avoir « exploité la migration à des fins politiques », rapporte l’AFP.

Plus de 8000 personnes, dont 2700 mineurs ont franchi la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta entre lundi et mardi. Plus de 6000 ont été expulsés vers le Maroc. Une crise migratoire aux airs de représailles de la part des autorités marocaines. Depuis l’admission d’urgence du secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, sous le nom d’emprunt de Mohamed Ben Battouche, de nationalité algérienne, les tensions sont montées d’un cran entre les deux pays. 

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Des Marocains jetés à la mer par des militaires espagnols 

Battus et jetés à l’eau, plusieurs migrants arrivés à Sebta ces derniers jours, ont eu droit à un traitement « inhumain ». Une vidéo, publiée le 18 mai sur les réseaux sociaux montre des soldats espagnols poussant violemment à la mer.

Depuis quelques jours, des médias ont fait part, sans apporter la preuve, que les migrants, surtout mineurs ont été violentés par les soldats espagnols. La vidéo soumise est extraite d’un reportage vidéo diffusé le 18 mai 2021 par le journal local El Faro de Ceuta. Les images sont donc bien actuelles et montrent l’intervention de l’armée et des policiers de la garde civile espagnole, qui tentent de contrôler la frontière que des milliers de migrants, principalement marocains, ont franchie depuis le début de la semaine.

Ce type de violences et de maltraitance viole les droits de l’homme. Plusieurs organisations ont dénoncé la brutalité et la violence avec laquelle les forces de l’ordre ont repoussé les migrants.

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23 Mai, 2021

Gonzalez Laya : « Avant de quitter l’Espagne, Brahim Ghali doit répondre de poursuites judiciaires »

Selon l’agence Reuters, la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya a déclaré ce dimanche 23 mai que « le chef du polisario doit répondre de poursuites judiciaires en Espagne avant de quitter le pays ».

« Gonzalez Laya a déclaré que lorsque Ghali se serait remis de ses problèmes de santé, il devrait répondre à une affaire devant la Haute Cour d’Espagne avant de retourner dans son propre pays », selon l’agence.

« Nous avons promis de donner à cette personne une réponse humanitaire. Cette personne était dans une situation critique pour ses multiples problèmes de santé dont un cas grave de COVID-19 », a-t-elle déclaré à la Radio nationale espagnole.

« Quand il aura récupéré, il retournera dans son pays [sic]. Pendant ce temps, il fait face à une série d’affaires judiciaires et nous espérons qu’il s’acquittera de ses obligations envers la justice espagnole. »

Ghali fait face à une citation à comparaître en Espagne dans une affaire de crimes de guerre, de viol et de tortures. La déclaration de la ministre espagnole constitue malgré ses insuffisances, un changement dans la posture espagnole. Le Maroc a réussi à replacer la crise dans son vrai contexte, celui de l’accueil secret et sous une fausse identité, d’un homme qui mène une guerre (au vrai sens du terme) au Royaume, et qui fait l’objet de plaintes graves en Espagne.

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