02 – 04 Juillet, 2020 | Revue de presse

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Photo: John S. sur Flickr

04 Juillet, 2020: Algérie, Maroc, Tunisie… Quand le COVID-19 empêche le retour au pays

Pour eux, l’été est la saison du retour dans le pays d’origine. L’épidémie les a obligés à revoir leurs habitudes et à se questionner sur leur rapport au « bled ». « Nos vacances ? C’était le voyage au bled. Nos vacances, c’était même le voyage plus que les vacances… » C’est un sketch de Jamel Debbouze dans lequel de nombreux enfants d’immigrés ont pu se reconnaître. Le temps a passé depuis ces souvenirs de jeunesse, les malles ont disparu des toits des voitures, et le prix des billets d’avion a baissé. Mais pour beaucoup, le retour au pays durant l’été demeure un rituel auquel ils ne dérogeaient pas. jusqu’à la crise du COVID-19. Au 1er juillet, l’incertitude régnait encore : les liaisons aériennes et maritimes entre la France et le Maroc ou l’Algérie étaient toujours suspendues, la quarantaine obligatoire à l’arrivée en Tunisie. « Si je ne pars pas, ce sera douloureux, admet Faouzi, médecin à Paris, qui se rend chaque année en Tunisie. Le gouvernement a décrété que les arrivants devaient être isolés une semaine à l’hôtel, à leurs frais, avant de faire un test de dépistage. Le problème, c’est que des gens testés négatifs se sont révélés positifs et ont provoqué un cluster. Maintenant, on parle d’un isolement de quatorze jours : ça ne vaut pas le coup d’y aller ».

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03 Juillet, 2020: COVID-19: Mesures allégées pour les Tunisiens de retour de l’étranger

Les enfants âgés de moins de 12 ans ne sont plus obligés de présenter les résultats du test de dépistage du coronavirus (RT-PCR), annonce la présidence du gouvernement, dans un communiqué publié ce vendredi 3 juillet 2020. Les Tunisiens résidents à l’étranger et leurs conjoints, tunisiens ou étrangers, ayant un lieu de résidence en Tunisie, ne devront plus présenter les résultats du test de dépistage RT-PCR s’ils proviennent d’un pays où ce test est difficile à effectuer ou d’un pays à propagation moyenne du coronavirus. Seule condition maintenue : un confinement obligatoire de 10 jours, à leur charge, dans un des centres mis à disposition par l’Etat, dont la liste sera publiée sur les sites des ambassades et des consulats de Tunisie à l’étranger. Mais les visiteurs doivent aussi s’engager à respecter les mesures de protection des autres : distanciation physique, masque de protection, gel désinfectant… En cas de motif justifié, les TRE peuvent ne pas présenter un test de dépistage RT-PCR mais ils doivent obtenir l’accord préalable du ministère de la Santé, précise le communiqué de la présidence du gouvernement. Par ailleurs, les enfants âgés de moins de 12 ans de retour de pays à forte propagation du virus doivent effectuer l’autoisolement en compagnie d’un de leurs parents, au lieu d’observer une période de confinement obligatoire. La nouvelle classification épidémique annoncée par l’Observatoire des maladies nouvelles et émergentes (ONME) sera prise en considération, lors de l’application des mesures de confinement, 24 heures après sa publication.

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02 Juillet, 2020: La Tunisie impatiente de recevoir des touristes maghrébins

L’OMS a dit que la Tunisie est l’un des quelques pays au monde à ne connaître que des cas sporadiques, appelés couramment en Tunisie des cas « importés », rapportés notamment des ressortissants tunisiens travaillant au Golfe. Un seul cas local a été enregistré depuis le 20 mai dernier. La source de contamination est connue. La mesure d’ouverture des frontières a objectivement suivi cette réussite malgré la prudence, parfois excessive, du comité scientifique. Les voyages de et vers l’étranger sont toutefois traités au cas par cas, selon la maîtrise de la pandémie. Une attention particulière a été annoncée pour l’ouverture des frontières terrestres, et ce, à un double titre. D’une part, Algériens et Libyens constituent les deux premières nationalités venant en Tunisie, notamment après la révolution du 14 janvier 2011. Les Algériens arrivent largement en tête avec près de trois millions de touristes en 2019, talonnés par les Libyens avec 1,6 million d’entrées. Les Algériens ont régulièrement sauvé la saison touristique pendant les années de vaches maigres, notamment en 2015, année de la montée des attaques terroristes en Tunisie. 1,6 million d’Algériens ont défié le terrorisme et sont venus passer leurs vacances en Tunisie, offrant une bouffée d’oxygène à un secteur agonisant. Et ils ont continué sur leur lancée depuis.

L’autre facteur nécessitant une attention particulière des autorités tunisiennes, c’est de maîtriser le contrôle de la propagation du virus, avec un flux massif pouvant dépasser les 10 000 passages par jour, du côté de la Libye et de l’Algérie. Les Tunisiens essaient donc d’être efficaces dans la relance de leur économie nationale, en accueillant Algériens et Libyens, tout en étant prudents dans la maîtrise de la lutte contre la propagation de la COVID-19. Cette équation risque d’être impossible à résoudre. En effet, et à titre d’exemple, les autorités tunisiennes ne peuvent demander de tests PCR sur les frontières terrestres, trop chers et impossibles à réaliser pour les voisins se déplaçant en familles nombreuses. Le coût des tests risque de dépasser celui du séjour en Tunisie. Néanmoins, la situation sanitaire en Algérie pousse les Tunisiens à la prudence, surtout que les autorités du pays voisin n’ont pas daigné rouvrir leurs frontières, même si l’Union européenne a déclaré accepter les Algériens sur le territoire Schengen. Des moyennes oscillant entre 200 et 300 contaminations ont été enregistrées en Algérie durant les derniers jours. La prudence est donc de mise.

Bouffée d’Oxygène
Hormis ces deux cas spéciaux des frontières terrestres, les pays étrangers ont été classés en trois catégories, verte, orange et rouge. Les pays de la zone « verte » sont ceux ayant maîtrisé la pandémie. Aucune condition n’est exigée des résidents de ces pays, qui viennent en Tunisie. L’Italie et l’Allemagne figurent sur cette liste. Les résidents provenant des pays de la zone « orange » sont, par contre, appelés à présenter un test PCR négatif, datant de 72 heures, et remplir un engagement stipulant d’observer un confinement volontaire de 14 jours chez eux. Des pays comme la France ou le Maroc figurent dans cette catégorie. Pour les voyageurs en provenance des pays de la zone « rouge », il s’agit de se munir d’un test PCR négatif et d’une réservation dans un hôtel de confinement, pendant une semaine, à la charge du passager. Un 2e test PCR est prévu à la fin de ce confinement. S’il s’avère négatif, le touriste pourra passer la 2e semaine de confinement chez lui.

La Tunisie se démène certes pour faire sortir son économie de la crise.
Mais, ce n’est pas évident puisque ses partenaires européens vivent, eux-aussi, en pleine crise. La récession est généralisée. La demande est donc faible et il y a moins d’appel aux productions tunisiennes La crise ne touche pas uniquement le secteur touristique. Même les industries exportatrices peinent à reprendre leur part habituelle du marché européen, surtout que le vieux continent essaie de sauver, d’abord, les pays de l’Union européenne, comme le Portugal ou la Grèce. Le salut devrait donc venir de l’Algérie et de la Libye. L’équation semble difficile à résoudre.

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02 Juillet, 2020: La Tunisie a perdu 2 années de croissance en matière de monétique

La pandémie de COVID-19 a fait perdre à la Tunisie deux années de croissance en termes de monétique pour se retrouver au niveau de 2018, révèle une étude réalisée par Monétique Tunisie sur l’impact sur les retraits, paiements TPE et e-commerce en Tunisie pendant la période mars-mai 2020. Ainsi, le volume des transactions monétique a atteint 2,9 milliards de dinars, durant le confinement, soit presque le même niveau de la période de mars à mai 2018 (2,8 milliards de dinars), alors que le chiffre attendu était de 4 milliards de dinars. D’après cette étude menée en collaboration avec la société de conseil Quantylix et transmise jeudi, à l’Agence TAP, cette crise sanitaire a entraîné une baisse de l’ordre de 40 % des retraits bancaires, avec une forte affluence durant la semaine précédant le confinement. Par ailleurs, un changement de comportement en matière de retraits suite à la suppression des commissions d’interchange a été observé, relève la même source, soulignant que cette mesure a incité les Tunisiens à ne plus favoriser le retrait auprès des DABs de leurs banques.

Un important ralentissement de l’activité paiement de proximité (sur TPE), a été aussi enregistré, avec une baisse de l’ordre de 75 %, soit un retour au niveau de 2016, et ce, malgré les mesures incitatives à savoir la suppression des commissions payées par les commerçants pour les achats inférieurs à 100d. S’agissant de l’e-commerce, l’étude a révélé une relative stabilité de ce secteur malgré la perception d’un changement de comportement des Tunisiens favorisant les achats en ligne. En réalité, il y a eu une substitution entre le secteur du tourisme (Transport aérien/hôtellerie/Agences de voyages) qui a connu une baisse importante et les autres activités, principalement la recharge téléphonique et les paiements de factures. Selon Khaled Bettaieb, directeur général de Monétique Tunisie, cette étude servira de base pour d’autres analyses afin de mieux prévoir la reprise et les pistes à envisager en vue d’accélérer la croissance du secteur monétique, vital au Decashing et à la création de valeurs à l’ère du Digital.

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