12 – 15 Juin, 2020 | Revue de presse

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Photo: John S. sur Flickr

12 Juin, 2020: Une reprise touristique un peu trop conditionnée

Le gouvernement tunisien va ouvrir les frontières à partir du 27 juin courant, en espérant une forte reprise des flux de visiteurs pour sauver une saison touristique très mal démarrée, mais les mesures prises dans le cadre de la prévention de la COVID-19 restent assez vagues ou difficile à mettre en œuvre et à faire respecter. Le gouvernement a sorti un communiqué hier samedi 12 juin 2020 pour nous informer qu’il allait procéder à l’ouverture des frontières et supprimer le confinement obligatoire d’une semaine et à leurs frais pour les Tunisiens résidents à l’étranger (TRE), qui viendraient à rentrer au pays, cependant, ce confinement d’une semaine en hôtel a été remplacé par un confinement de deux semaines à la maison. Elle permet aussi aux touristes de venir en Tunisie passer leurs vacances sans être soumis à un confinement. Cependant ces touristes doivent se conformer à un transport en bus normalisé.

Ils ne peuvent non plus quitter l’hôtel que dans le cadre d’excursions organisées. Tous deux, TRE et touristes doivent aussi présenter un test négatif à la COVID-19, test qui date de moins de 72h. Très bonne nouvelle ! Cependant, cette décision semble partir de stéréotypes. Tous les voyageurs (TRE et touristes) viennent de pays proches, 2 à 3h de vol, car celui qui fait 24h de voyage, ne peut présenter un test fait depuis moins de 72h. Alors que ministère du Tourisme et professionnels veulent casser le stéréotype du tourisme balnéaire, ce communiqué du gouvernement considère que tous les touristes qui viennent en Tunisie ont acheté leurs séjours auprès d’un TO qui se charge de tout : vol, transferts, hébergements, excursions, etc. Comme s’il n’y avait pas de touristes qui organisent leurs séjours tout seuls, via Booking ou Traveltodo, ou qu’aucun touriste ne réserve son séjour via AirBnB en dehors d’un hôtel, qui achète seul son billet d’avion auprès de compagnies aériennes ou de plateformes spécialisées, etc., et pour qui ne répondent pas à ces conditions imposées. Pire encore, qu’en est-il de nos amis Algériens et Libyens ? N’a-t-on pas dit que ce sont eux qui sauveront notre saison touristique ? Aucun d’entre eux ne prends de bus touristique une fois arrivé aux frontières et une bonne majorité loue des maisons et n’habite pas dans les hôtels. Quant aux TRE, n’en parlons pas. Dans ce stéréotype, ce sont des gens qui ont les moyens, beaucoup de moyens, et qui viennent passer les deux mois d’été en Tunisie. Personne ne vient pour deux ou trois semaines seulement, pour ne pas dire moins.

On leur annonce la fin du confinement d’une semaine à l’hôtel, mais on les astreint à un confinement de deux semaines, à la maison. Au choix : 1/ On ne veut pas qu’ils viennent. Autant le dire clairement et dorénavant, les TRE ramèneront moins de devises que les touristes. 2/ On n’y a pas pensé, je veux bien le croire et l’accepter, auquel cas redressons le tir. 3/ On sait qu’ils ne respecteront pas ces conditions, mais on se protégera derrière cela si l’épidémie reprend. Désolé, mais ce n’est pas une raison. Si vous savez que ça ne se fera pas, n’imposez pas des règles qui ne peuvent être respectées ou que vous savez qu’elles ne seront pas respectées, car cela ne fait que diminuer la crédibilité de l’Etat que vous représentez. Il est nécessaire de rectifier le tir, et très rapidement pour donner de la visibilité à tous ceux qui pourraient être concerné par des vacances en Tunisie, TRE ou simple touristes, car par manque de visibilité, leurs vacances seront programmées ailleurs. À bon entendeur. Ancien Pdg de Tunisie Tradenet et ancien conseiller de plusieurs ministres.

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13 Juin, 2020: Institut Pasteur de Tunis : vers une nouvelle prouesse scientifique face au COVID-19

Avec la réouverture des frontières du 27 juin 2020, la Tunisie s’apprête à relever un nouveau défis dans la crise sanitaire : les possibles cas entrants du COVID-19 (SARS-CoV-2) qui constituent, rappelons-le, la seule et unique source de contamination en Tunisie. Faut-il s’en inquiéter ? Risque-t-on de voir le virus se propager, à nouveau, en Tunisie ? Pour le directeur général de l’Institut Pasteur de Tunis, Hechmi Louzir, peu de dangers nous guettent malgré la réouverture prochaine des frontières. La Tunisie, explique-t-il dans un entretien accordé à l’agence TAP et paru ce samedi 13 juin 2020, est sortie de la zone de danger grâce aux mesures sanitaires qui ont été appliquées. « Nous sommes en mesure d’assurer que le COVID-19 a été maîtrisé en Tunisie, sachant que j’ai suivi les travaux de la commission de lutte contre le nouveau coronavirus », s’est-il félicité. Le directeur général a, aussi, indiqué que l’Institut Pasteur va développer un test spécifique qui permettra de détecter les anticorps capables de combattre le SARS-CoV-2. « Il sera bientôt prêt à l’emploi », a-t-il assuré.

Revenant sur l’épineuse question de la réouverture des frontières, Hichem Louzir a rappelé que la Tunisie a pris une panoplie de mesures face à la maladie, et ce afin de l’empêcher de se propager. « Les dangers sont minimes, sachant que les autorités ont déjà pris toutes les dispositions afin d’accueillir les voyageurs », a-t-il réitéré. D’autre part, le directeur général de l’Institut Pasteur a indiqué que pas moins de 12 tests cliniques ont été lancés aux États-Unis pour tester un vaccin contre le COVID-19. Certaines expériences ont atteint leur phase finale qui consiste à évaluer l’efficacité du vaccin sur les patients volontaires. « Un vaccin pourrait être mis en place entre fin 2020 et début 2021 », a-t-il encore précisé.

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14 Juin, 2020: Retour des festivals et manifestations culturelles et artistiques à partir du 15 juillet 2020

Ce retour sera assuré avec une capacité d’accueil ordinaire tout en veillant à appliquer les mesures préventives nécessaires suivant un protocole sanitaire spécifique. Après évaluation des résultats de la situation de l’épidémie du COVID-19 en Tunisie de la part du ministère de la santé publique, du comité scientifique chargé du suivi de la propagation du coronavirus et de l’observatoire des maladies nouvelles et émergentes, le ministère des affaires culturelles a annoncé le retour des festivals et manifestations culturelles et artistiques dans les espaces ouverts à partir du 15 juillet 2020.Ce retour a mentionné le ministère sera assuré avec une capacité d’accueil ordinaire tout en veillant à appliquer les mesures préventives nécessaires suivant un protocole sanitaire spécifique aux festivals et manifestations artistiques et culturelles qui sera publié au cours de la semaine prochaine.

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15 Juin, 2020: Lutte contre la COVID-19 : Elyès Fakhfakh très satisfait

Dans un entretien accordé simultanément à la Radio Mosaïque FM et à la chaîne de télévision Attessa, dimanche 14 juin 2020, le chef du gouvernement, Elyès Fakhfakh, s’est félicité de la prouesse réalisée par la Tunisie en matière de lutte contre la pandémie du coronavirus.En effet, « la Tunisie a vaincu la pandémie du nouveau coronavirus. Elle est sortie de cette épreuve avec peu de dégâts », contrairement à beaucoup d’autres pays. Il s’agit d’une interview-bilan de l’action du gouvernement et des différents organismes publics concernant la COVID-19, laquelle interview coïncide avec la fin de la période de confinement ciblé. Le chef du gouvernement estime que cette réussite de la Tunisie est à mettre à l’active de « l’unité nationale », appelant au passage les citoyens à préserver ce bilan positif en adoptant les mesures de prévention sanitaire et de distanciation physique mises en place par le gouvernement.

« En plein pic de la pandémie, le traçage des déplacements des citoyens via la téléphonie mobile a permis de constater que plus de 80% des Tunisiens ont respecté le confinement obligatoire», dit-il. Ce fut une situation sanitaire critique, «mais qui était toutefois sous contrôle, ce qui a permis au pays d’éviter tout dérapage sanitaire ou sécuritaire », ajoutera Elyès Fakhfakh. A propos de la réouverture des frontières et de l’espace aérien tunisiens, qui devrait intervenir le 27 juin 2020, le chef du gouvernement a souligné qu’il s’agit d’une décision parmi d’autres prises par le gouvernement. Mais pour lui, « a fermeture tout comme la réouverture sont une décision audacieuse et responsable… L’Etat est préparé à tous les scénarios possibles, dont une seconde vague de la pandémie, ce qui est peu probable ».

Quid de la coalition gouvernementale ?
Concernant les partis qui composent son gouvernement, et contrairement ce qui se dit ici et là, Fakhfakh estime que cette « coalition est réussie, et Elle représente tous les courants politiques et reflète l’unité nationale réelle »; réussite qui se « traduit parfaitement dans les lois et les décrets récemment promulgués ». D’ailleurs, quand on lui demande ce qu’il fait de l’appel de Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha mais aussi de l’Assemblée des représentants du peuple, lequel veut une refonte et un élargissement de la coalition, Fakhfakh assure que cela n’est possible que s’il y a échec de la coalition en place. Or, on l’aura compris, ce n’est pas le cas… pour le moment, estime le chef du gouvernement, « d’autant plus qu’elle a bénéficié de la confiance d’au moins 129 députés (sur 217, ndlr), ce qui est suffisant ».

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15 Juin, 2020: Un appui budgétaire de 175 millions de dollars de la Banque mondiale à la Tunisie

La Banque mondiale vient d’approuver un appui budgétaire de 175 millions de dollars pour aider la Tunisie à faire face aux effets de la pandémie du coronavirus (COVID-19). L’accord relatif à cet appui, alloué au titre de l' »Opération d’urgence et d’appui des politiques de développement pour la résilience et la reprise », a été signé lundi 15 juin 2020. Ce financement s’inscrit, selon un communiqué de la Banque, dans le cadre d’un important programme de soutien international coordonné visant à aider la Tunisie à gérer la crise du coronavirus, auquel contribuent la Banque mondiale, la banque allemande KfW, l’Agence française de développement (AFD), l’Agence japonaise pour la coopération internationale (JICA) et la Banque africaine de développement.

Il a par ailleurs fait l’objet d’une étroite coordination avec l’assistance macro-financière fournie par l’Union européenne. L’enveloppe financière de l’opération conjointe s’élèvera à environ 700 millions de dollars en 2020. « Cette crise pose un défi considérable à la Tunisie, mais elle lui offre aussi l’occasion de redéfinir sa position dans l’économie mondiale en instaurant des conditions plus propices à l’investissement et à la création d’emplois dans le secteur privé », souligne Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Les pays qui mettent en œuvre des réformes difficiles parviennent à stimuler leur croissance économique et à accélérer leur reprise. Si ses dirigeants font preuve de résolution, la Tunisie est tout à fait capable d’entreprendre ces réformes ».

Cet appui international a pour objectif d’aider la Tunisie à protéger les entreprises et les ménages vulnérables contre les effets de la crise de COVID-19 et à accomplir des réformes économiques essentielles pour permettre à la Tunisie d’améliorer son potentiel de reprise après la crise, ainsi que sa compétitivité dans un contexte qui amène les pays à repenser les chaînes de valeur mondiales et de distribution. « Il s’agit d’un appui budgétaire sans précédent qui a nécessité, de la part de notre ministère, plusieurs mois de coordination entre les partenaires, indique Slim Azzabi, ministre tunisien du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale. Les réformes prévues dans ce programme représentent un investissement dans l’avenir : elles visent à renforcer la cohésion sociale entre les générations et entre les régions, à améliorer le climat des affaires, en particulier en matière de numérisation et d’interopérabilité, et à promouvoir la bonne gouvernance des entreprises publiques ».

La contribution de la Banque mondiale au soutien budgétaire conjoint portera sur trois axes interdépendants du programme de réformes du gouvernement tunisien, à savoir : accélérer les réformes de la protection sociale et l’inclusion financière, favoriser le redressement du secteur privé en modernisant les opérations portuaires et en mobilisant des financements privés pour la production d’énergie renouvelable et améliorer la transparence et la performance des entreprises publiques.

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